Dimanche 15 Février, 22h

Je vais maintenant publier, petit à petit, le journal écrit au Bénin.

A l’aéroport hier midi j’ai retrouvé Carmen, Géraldine et Cécilia. Elles sont toutes les trois volontaires pour une mission de soutien scolaire dans une école de Tanguiéta. En arrivant à Ouagadougou, nous retrouvons Rémi, arrivé sur un autre vol et également volontaire pour du soutien scolaire. Le chauffeur d’Action et Développement, Mouhamed, est venu nous chercher. Il commence par s’excuser car l’hôtel où nous devions aller est complet. Il nous a trouvé une chambre dans une pension : la pension Sarah. C’est effectivement une seule chambre pour nous cinq. Le confort est très sommaire, mais nous n’y resterons pas longtemps : nous nous couchons à 1h30 et le réveil est réglé à 4h ! Nous avons beaucoup de route le lendemain.

Ce matin, le chargement du mini-bus a été très long. Nous avions nos valises (chargées de matériel scolaire pour les autres et de polycopiés pour moi, en plus de nos affaires personnelles), la moto de Mouhamed sur le toit (il l’avait emmenée en réparation à Ouagadougou) et les bidons d’essences pour la route.

Nous sommes allés prendre le petit-déjeuner à l’hôtel Zem Batik. De nombreux batiks y sont exposés. Ils sont très beaux. Ensuite en sortant de Ouagadougou, nous avons fait un arrêt sur le marché. Mouhamed a acheté en grande quantité des pommes de terre, des choux et des aubergines que nous avons ajoutés à notre chargement.

Nous sortons enfin de Ouagadougou. La route est bonne. A midi nous faisons une pause dans un maquis (petit restaurant). Nous mangeons du « riz gras ». C’est du riz cuisiné dans un bouillon de viande.

Sur la route, la chaleur est étouffante. Il est difficile de ne pas somnoler après notre courte nuit. Le paysage est celui de la brousse : la terre est rouge, il y a des arbustes et quelques arbres. Les maisons sont en terre, rondes, avec un toit en paille. Elles sont disposées par groupe de trois ou quatre et reliées par des murs en paille ou en terre pour former une cour. On voit aussi des champs de coton. Le coton vient d’être cueilli : il est en tas à côté des champs.

Nous arrivons à Tanguiéta vers 17h. Tous les volontaires de Planète Urgence qui viennent à Tanguiéta sont logés à la « maison des volontaires ». C’est une maison avec six chambres, très propre, très accueillante. Nous nous installons deux par chambre. La maison est gérée par Florence et on nous présente aussi Blaise qui est cuisinier.

Assouma, qui travaille aussi pour A&D, nous fait visiter Tanguiéta. Nous visitons le quartier où se situe la maison, le puits juste à côté et aussi le marché. Tout le monde nous dit bonsoir et nous souhaite « bonne arrivée ». Sur le marché, Assouma nous montre quelques fruits, légumes et condiments. Un monsieur nous aborde et nous explique : « ma fille dit que les blancs sont venus au marché sans lui dire bonjour, elle veut les saluer ». La petite fille d’une dizaine d’années se cache derrière son papa, mais semble heureuse de notre salut !

Assouma nous fait goûter la bouillie de petit mil : c’est très doux et agréable. Un peu plus loin, il nous offre aussi des frites d’igname et des beignets de haricots.

A la maison des volontaires, nous retrouvons Abalo, le responsable d’A&D. Il fait un point avec Géraldine, Carmen, Cécilia et Rémi pour la mission école. Il fait ensuite le point avec moi : il revient à l’instant de Natitingou où il a installé huit ordinateurs. Je devrais avoir 15 stagiaires répartis en deux groupes.

Pour le dîner, Blaise a préparé un couscous et de l’ananas en dessert. C’était délicieux !