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Mission Planète Urgence au Bénin
Mission Planète Urgence au Bénin
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20 octobre 2009

Dimanche 22 Février 2009, 22h

 

A 23h samedi, nous quittons la maison des volontaires en direction de l’APP (A Petits Pas), la boite de Tanguiéta. Nous y allons avec l’équipe de la maison des volontaires (Blaise, Assouma, Bio) et Benjamin, un maître de l’école de Biacou. Le local est composé d’une salle au rez-de-chaussée et d’une terrasse. Nous nous installons au rez-de-chaussée et commandons des bières. Elles sont chaudes et servies à la paille. La musique est exclusivement africaine. La piste est remplie, nous nous joignons tous aux danseurs. L’ambiance est très sympathique.

Nous terminons la soirée sur la terrasse à discuter avec les volontaires de la mission environnement du parc de la Pendjari qui repartent lundi (Lionel, Patrick et Véronique) et avec Benjamin. Benjamin nous traduit une chanson qui est en langue locale. Puis, il nous parle un peu de lui : il est originaire de Cotonou et vient d’être muté dans l’école de Biacou, tout près de Tanguiéta. Il n’était jamais venu au nord. Il nous parle des différences entre les enfants du sud et ceux du nord. Au nord les enfants travaillent beaucoup aux champs et ne sont pas envoyés systématiquement à l’école. Il explique avoir plus d’indulgence avec eux en cas de retard, car ils sont épuisés par leurs travaux et font de longues distances à pieds pour venir à l’école.

Il est aussi ravi que nous sortions ensemble, noirs et blancs mélangés, il nous redira son bonheur d’être là une dizaine de fois.

Nous rentrons à 3h du matin entassés dans le minibus de A&D.

 

Ce matin le réveil a été effectif à 9h. A 10h Abalo est venu faire un point avec moi. Il va envoyer quelqu’un pour réparer les deux ordinateurs qui ne fonctionnent plus. Nous avons parlé aussi des retardataires et des absents : lundi je vais rappeler les horaires et expliquer que je ne donnerai les diplômes que si les stagiaires sont assidus.

 

Nous sommes ensuite sortis avec Cécilia, Géraldine et Rémi pour aller voir les tissus au marché. Ils m’ont aussi conduite chez la vendeuse de bijoux. En rentrant nous avons fait une pause dans un bar. Quand nous sommes entrés, l’ambiance était au fou rire général. Il y avait une dizaine de personnes autour d’une table et deux autres autour de la deuxième table. Les deux nous invitent à leur table. Nous commandons des cocas et engageons la conversation : l’un d’eux est de Cotonou et était à l’APP la veille. L’autre est éco-garde dans le parc de la Pendjari. Il nous explique la traque des braconniers dans le parc. Les braconniers qui sont arrêtés sont systématiquement condamnés à de la prison. Les éco-gardes touchent une prime à chaque arrestation. Ils sont en fait un peu comme des mercenaires.

 

Nous rentrons déjeuner à la maison des volontaires et repartons vers 14h avec Assouma pour visiter un Tata Somba. Les Tatas sont des cases fortifiées construites par les Somba, une ethnie qui vit dans les environs de Natitingou. Elles possèdent un étage, plusieurs pièces et plusieurs greniers.

090217_Benin_0197Nous visitons le Tata d’une vieille dame de 80 ans. Elle vit là avec ses enfants et ses petits enfants. Une vingtaine d’enfants nous accueille à notre arrivée. Ils sont dans un grand dénuement. Assouma a apporté une petite bassine qu’il offre à la vieille dame. Ensuite il distribue des bouteilles d’eau vides aux enfants (ils les utilisent pour emporter de l’eau aux champs ou à l’école pour ceux qui y vont). Il n’en a pas assez pour tous alors, il procède dans l’ordre : les filles qui vont à l’école sont servies en premier, ensuite les garçons les plus jeunes qui vont à l’école. Il promet d’en rapporter pour ceux qui n’en ont pas eues. La dame ne parle que l’Otamari, mais nous souhaite clairement la bienvenue dans sa maison. Assouma nous fait visiter et nous montre les différentes pièces.

 

090217_Benin_0190L’un des enfants nous a suivis. Il demande à voir les photos sur mon appareil, puis veut que je le photographie et me demande un bonbon ou un « bic ». Après avoir demandé la permission à Assouma, je lui donne un stylo, en lui recommandant de ne pas le montrer aux autres (car je n’en ai pas pour tous) et d’aller à l’école. Il s’appelle Alexandre. Dès qu’il sort de la maison, il montre son stylo aux autres enfants qui, contrairement à ce que je croyais, n’en réclament pas.

 

 

Nous rentrons ensuite à Tanguiéta. Cécilia, Rémi et moi faisons un arrêt au cyber. J’ai pu envoyer un mail et consulter notre site.

 

Ce soir j’ai encore du travail, je vais préparer mon cours sur Excel qui débute demain.

 

 

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