Mercredi 18 Février 2009, 19h

Ce matin, il y a de l’eau avec un bon débit et de l’électricité ! Hier soir l’eau est revenue vers 21h, mais il n’y avait pas suffisamment de débit pour que la douche fonctionne. J’ai su par la suite que sur les six pompes qui alimentent la ville, seules deux avaient redémarré.

Ce matin nous commençons à 8h. Il y a encore des retardataires en cours. Loukman est arrivé à 9h30 il me semble !

Quand je démarre les ordinateurs, celui de Marcellin ne semble plus avoir de polices : tout est écrit en symboles, impossible de s’y retrouver dans ce charabia ! (C’est un peu comme lorsque quelqu’un met la langue de votre téléphone portable en chinois : bon courage pour revenir en français !) A force de tentatives, j’arrive à trouver le panneau de configuration et le répertoire des polices : il est vide ! Je songe à un virus, mais tout le monde accuse Roger qui travaillait sur cet ordinateur hier après-midi. Il serait une vraie calamité avec les ordinateurs ! Quoi qu’il en soit je tente de recopier les polices d’un autre PC, mais les clés USB ne sont plus reconnues….Nous avons encore perdu un ordinateur. Il en reste six sur les huit initiaux. En comptant mon portable, ça fait sept : il en manque un pour le cours du matin, Chabi et Loukman suivront sur le même. Ils tiennent à faire les exercices chacun leur tour, notre rythme est donc ralenti.

Estelle est un peu perdue, mais le reste du groupe suit bien ce que nous faisons. Ils ont l’air content, ça fait plaisir. Christophe est très en avance, il avait déjà suivi une formation bureautique.

A 13h, après 5h de cours sans pause, je suis épuisée ! Christine m’attend et m’emmène visiter son atelier de tisserande. Elle a deux métiers à tisser. Ce sont des métiers à pédale : elle écarte les deux groupes de fils grâce aux pédales, puis passe la navette à la main. Elle m’explique toutes les techniques qu’elle utilise, puis parle un peu de ses commandes. Elle ne tisse pas sans commande. Souvent les gens viennent commander leur tissu chez elle, choisissent les couleurs, les motifs et vont ensuite chez le couturier avec.

Je n’ai bien sur pas résisté, j’ai passé ma commande ! J’ai tout choisi : la largeur du tissu, les couleurs, la disposition des couleurs, l’épaisseur et le type de fil ! J’espère que le rendu sera joli. Je pense qu’elle n’a pas osé me donner son avis sur mes choix.

Christine a un ordinateur dans son atelier. Je comprends pourquoi elle a déjà beaucoup de notions de bureautique. Elle m’explique qu’elle avait tenté de monter un petit commerce d’édition et de photocopies, mais que l’imprimante-photocopieuse est tombée en panne. Maintenant elle voudrait utiliser l’ordinateur pour gérer ses commandes.

En partant, je vais voir Hyppolite dont l’atelier se situe de l’autre coté de la rue. Il s’est présenté en tant que vulcanisateur le premier jour. Je ne voyais pas vraiment en quoi cela pouvait consister. En fait il répare et change les pneus des motos et des voitures. Il fait un peu de mécanique aussi quand les clients le demandent. Il me dit que son affaire marche bien. Son atelier est en fait un abri de fortune sur le bord de la rue. J’avoue ne pas comprendre l’utilité de la formation bureautique s’il continue son métier actuel. Je ne sais pas s’il envisage autre chose pour le futur….il est très jeune.

A 14h, Christine me dépose à l’hôtel. Je déjeune et Chabi vient me chercher à 14h45 pour le cours de l’après-midi. J’ai déjà testé un grand nombre de motos !

L’après midi se passe sans encombres, mise à part une petite coupure de courant de cinq minutes à peine. Un nouvel élève se joint à nous : Gaston, photographe. Il a déjà suivi une formation et sait beaucoup de choses. Christophe et lui sont les preuves de l’efficacité des formations !

A 19h c’est l’ami de Marguerite qui me dépose à l’hôtel. Je préviens la propriétaire que je ne mangerai pas sur place, car Loukman m’a proposé de me montrer son atelier ce soir et a précisé : « tu manges pas avant hein ! ».