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Mission Planète Urgence au Bénin
Mission Planète Urgence au Bénin
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27 mai 2009

Mardi 17 Février 19h

Ce matin, il y a eu une coupure de courant qui a duré de 3h à 13h. Je viens de rentrer à l’hôtel après ma journée de cours en rêvant de ma douche froide. J’allais la savourer !

En fait je viens d’apprendre que quand il n’y a plus d’électricité, il n’y a plus d’eau non plus ! La ville doit être alimentée par des pompes. La propriétaire de l’hôtel m’a indiqué qu’il fallait 5 ou 6h pour ré-alimenter toute la ville en eau (70 000 Habitants).

Il n’y a pas d’eau, mais il y a de l’électricité ! J’ai donc branché mon ordinateur et le ventilateur.

Je reprends le fil de mon récit. Ce midi, Estelle m’a ramenée à l’hôtel. J’ai déjeuné et je suis partie à pieds pour essayer de trouver le « cyber » (c’est ainsi que l’on appelle les cyber-cafés ici). J’ai marché 20 minutes sous le soleil de 14h et j’ai demandé trois fois mon chemin. Mais j’y suis arrivée. J’ai acheté 30 min de connexion pour 200 francs. J’ai tenté de payer avec un billet de 5 000, bien sûr le patron n’a pas accepté. Heureusement, j’avais une pièce de 500. Mais c’était la seule, il faut que je trouve un moyen d’échanger mes gros billets (j’ai aussi des billets de 10 000 ! Je n’imagine pas quelle serait la réaction des commerçants si j’osais les sortir !). En trente minutes j’ai eu le temps d’envoyer un mail. Je n’ai pas réussi à laisser un message sur notre site : les plantages et le temps de chargement trop long m’en ont empêchée.

En sortant, j’ai croisé une personne connue : un homme assez grand et fort. J’étais sûre de l’avoir rencontré, pourtant il ne fait pas partie de mes élèves. Il me reconnaît aussi et me demande si la formation continue. Il propose de me raccompagner. J’accepte. Et une fois sur la moto, il m’explique qu’il a réparé l’ordinateur qui posait problème la veille. Je comprends donc qu’il est l’ami d’Abalo qui a prêté quatre ordinateurs.

A 14h45, très ponctuelle, Marguerite est revenue me chercher pour retourner au local du CAN. Il y a eu quelques retardataires et une absente. L’électricité était là, j’ai pu faire cours normalement.

Christine est très attentive et avance très vite. Elle fronce les sourcils quand elle ne comprend pas, pose une question et puis retrouve son visage souriant. Elle ne continue pas le cours ou l’exercice tant qu’elle n’a pas éclairci le point qui lui pose problème.

Amidou a beaucoup de mal, lui. Il n’a pas su reproduire ce que nous avions appris hier. Tous parlent bien le français et l’écrivent aussi très très bien, sauf lui. Il a beaucoup de mal avec l’orthographe et la langue française. Je lui réexplique en aparté quasiment tous les points. Dès qu’on quitte le domaine de l’écrit ou de l’informatique, il est très à l’aise et très cultivé. Il a voyagé en Afrique. Il m’explique les saisons dans les différentes régions du Bénin. Selon lui la pluie de cette nuit correspond à la petite saison des pluies qui commence dans le sud.

Roger est très dissipé ! Il fait ce qu’il a envie de faire et suit le cours de très loin.

Emmanuel est très appliqué et semble ravi de tout ce qu’il apprend.

Martine reste très discrète. Elle sait apparemment déjà beaucoup de choses, mais elle ne se plaint de rien, ne réclame pas d’autres apprentissages.

090217_Benin_0230Au milieu de l’après-midi, un ami est venu voir Emmanuel. C’est le voisin de la salle du CAN et c’est un peintre de batik. J’ai demandé si je pouvais aller voir son travail. Après le cours, nous sommes tous allés voir : il était en train de dessiner à la cire. Il m’a montré d’autres batiks peints, mais pas encore lavés à l’essence. J’ai aussi vu sa femme et ses enfants.

En partant Christine m’a invitée à son atelier de tisserande demain à 13h. Je languis !

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